Le Bridget Jones masculin

Cet article est l'occasion d'inaugurer une nouvelle catégorie, ou plutôt en modifier une ancienne: le "j'aime ce que vous faites" devient "j'aime / je n'aime pas".

Premier « je n'aime pas » du blog: la série Californication, de Tom Kapinos (on s'en fout mais j'aime mettre les sources), diffusé sur M6 le vendredi soir en deuxième partie de soirée.

En gros quand on regarde on est complètement plongé dans la tête d'un homme, le personnage principal, Hank. Les sujets qui dominent: le sexe, les relations homme / femme, les emmerdes du type en question, qui est macho à souhait, névrosé, égoïste… mais doté d’une psychologie (de comptoir), étant écrivain, donc présenté comme un mec pas con, qui réfléchit.

Les seules femmes présentes dans la série sont des bonnasses nymphomanes habillées très court, toujours avides de sexe, comme l'entendent les hommes, c'est à dire AUCUN préliminaire (dans le sens caresse/tendresse), juste des "oh oui prends moi tout de suite - laisse moi te sucer", aussi caricatural que dans un film porno. Hank est bien sur présenté comme un dieu du sexe, toutes les femmes sont à ses pieds (et ne cessent de lui répéter qu'il a "une belle bite"), mais lui n’est amoureux que d’une… ce qui ne l’empêche pas de s’en taper des tas à chaque épisode. Il a une ado qui ne jure que par lui, une voiture stylée, un pote chauve pas très canon un peu con-con qui est toujours là a sa rescousse, un air faussement négligé, des lunettes de soleil qu'il met meme quand il n'y en a pas. De temps en temps il se prends des coups de poing sur sa tronche de beau gosse à barbe naissante, mais c'est pas de sa faute c'est parce qu'il est trop franc (c'est surtout un enculé), il travaille pas beaucoup mais il a plein d’argent, et vas y que je fume (attention rebondissement: la dernière fois que j'ai regardé il essayait d'arreter), que je bois, que je sniffe de la coke sur le cul des meufs… C’est vraiment la caricature de ce à quoi aimerait ressembler le commun des hommes. Ca se veut décalé et plein d'humour, de (pseudo) ironie.

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Et là je ne resiste pas à vous mettre les photos censées promouvoir la série:

          

Maison de rêve avec piscine sous un ciel bleu azur, verre d'alcool à la main, abdos, coiffure "coiffé/décoiffé", corps féminin allongée en bikini devant lui...

          

Désiré de partout, indécis, re femme en bikini... Main sur la hanche genre décontracté (:D), pas de pantalon et calecon bien moulé, lunettes de soleil (le seul à en avoir)

celle là se passe de commentaires :)

Vous me direz: mais pourquoi ne pas avoir mi les photos tout de suite, ça explique tout en un coup d'oeil!

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Pourquoi « je n'aime pas »?

(bah oui parce qu'il y a des milliards de navets à la télé, et si on devait les critiquer un par un... d'habitude, je zappe et je ne prends pas la peine d'écrire dessus)

Parce que l'Homme aime regarder, il trouve ça chouette.

ça m'exaspère, mais après tout, si moi j'aime regarder Bridget Jones (aimer est un bien grand mot, mais disons que je passe un bon moment à regarder), donc je disais, si j'aime regarder le plus cul-cul des films pour bonnes femmes, qui est exactement la même chose, un tissu de stéréotypes , ya pas de raison que lui soit blâmer d’aimer gober cette nullité…

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EDIT: et puisque je suis sympa et que j'aime pas influencer les autres sans qu'ils ne voient par eux même, je vous mets le synopsis (de wikipédia) au cas où vous n'auriez jamais regarder:

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Hank Moody est romancier new-yorkais exilé à Los Angeles, et séparé de Karen, la mère de sa fille de 12 ans. Il est aussi accro aux femmes, aux drogues et à l'alcool et ne peut s'empêcher de dire la vérité, tout le temps et à tout le monde. Hank est auto-destructeur, mais dans le fond il ne cherche qu'à récupérer Karen et vivre une vie de famille tranquille...